lunes, 13 de febrero de 2012

Tomo 2 de las 'Obras Completas' de Charles De Koninck: "Primacía del bien común"

Oeuvres de Charles De Ko­ninck, tome II, 2 La pri­mau­té du bien com­mun

Ar­ticle pu­blié le 10 fév 2012 | 
A pro­pos des Oeuvres de Charles De Ko­ninck, tome II, 2 La pri­mau­té du bien com­mun. Avant-​pro­pos de Tho­mas De Ko­ninck, In­tro­duc­tion, tra­duc­tions de l’an­glais et du latin : Syl­vain Lu­quet, Presses de l’Uni­ver­si­té Laval, Qué­bec, 4e trim. 2010, 446 p., 48 €
Dans la pé­riode pré­sente, en­core do­mi­née de ma­nière écra­sante par le sys­tème de pen­sée cri­ti­qué à coeur par le phi­lo­sophe belge, la pa­ru­tion de cet ou­vrage consti­tue un acte d’une par­ti­cu­lière op­por­tu­ni­té à l’aube du cin­quan­te­naire de l’ou­ver­ture du concile Va­ti­can II. Non seule­ment il fait re­vivre les dis­cus­sions
qui ont en­tou­ré la mise au point de la Dé­cla­ra­tion uni­ver­selle des Droits de l’Homme, met­tant ainsi en évi­dence le lien étroit entre en­jeux phi­lo­so­phi­co­théo­lo­giques et consé­quences po­li­tiques d’en­ver­gure mon­diale, mais il per­met aussi de si­tuer l’une des sources les plus di­rectes du tour­nant an­thro­po­cen­trique
conci­liaire.
La Pri­mau­té du bien com­mun contre les per­son­na­listes n’est pas un ma­nuel ré­bar­ba­tif. C’est une oeuvre courte, dont la se­conde par­tie (« Le prin­cipe de l’ordre nou­veau ») et les ap­pen­dices élar­gissent le sujet à la po­li­tique mo­derne et à l’athéisme. Le tout est ré­di­gé dans un style agréable et au­tant que pos­sible, ac­ces­sible. Dans le même vo­lume est re­pro­duit le pam­phlet qui en contre­dit la thèse prin­ci­pale, ainsi que la ré­ponse sub­stan­tielle de l’au­teur. L’en­semble est pré­cé­dé d’une in­tro­duc­tion de 104 pages, ré­sul­tat du très long tra­vail de dé­pouille­ment et de cla­ri­fi­ca­tion ef­fec­tué par Syl­vain Lu­quet. Ce der­nier remet en pers­pec­tive, avec un grand souci de pré­ci­sion, les te­nants et abou­tis­sants de la po­lé­mique, spé­cia­le­ment en lien avec les po­si­tions mi­li­tantes de Jacques Ma­ri­tain adop­tées au cours des an­nées de guerre au contact de l’Amé­rique. Enfin, si­gna­lons tout l’in­té­rêt de la pré­face du car­di­nal Vil­le­neuve (ar­che­vêque de Qué­bec en 1943), qui prend net­te­ment po­si­tion contre le per­son­na­lisme, qu’il consi­dère comme une mode, une dan­ge­reuse ma­nière de vou­loir adop­ter la « pen­sée des autres », dont l’effet est au bout du compte d’iso­ler les in­di­vi­dus au lieu de leur per­mettre de faire gran­dir leur li­ber­té.

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